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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 18:58

 

 



Pleurer, pleurer doucement, lentement avec application, entêtement
Pleurer sans peine, pleurer des moissons d'oraisons
Pleurer en infinies litanies
Pleurer l'inaccompli

Rouler des larmes sans tambours ni trompettes
Pleurer sans bruit, pleurer sans cesse.
Un jour sans pluie, pleurer contre le ciel bleu
Pleurer l'amère saveur, la douceur de mon aveu.

Pleurer l'absence de toi, l'absence de Dieu.
Rager contre cette pleine et entière évidence
Rager contre toutes les infertiles présences
Prier les dieux païens à en crever les cieux

S'enrayer la gorge pleine des baisers de ta bouche
Rougir, Rugir de ce tout désir qui me touche
Désirer, désirer sans toi, te reprocher d'inexister
Roi qui ne règne pas et ne cesse de me gouverner

Je bois autant qu'ils m'animent tous tes profils
Et je ne sais plus qui s'exile, qui demande asile
Et toi jeu fragile, tu sembles la réponse à la question facile
Tu me réponds dans l'accroissement de mon souffle immobile

Toi, l'ange des certitudes, tu sembles tantôt m'apprivoiser tantôt me défier
Erg subtil, reg émotif, sublime asile où je semble m'aliéner.
Je te sens frissonner d'extase, exquis fuyard de mes fantasmes
Tu souris quand je me creuse, tu te loves dans mes replis d'âme

Tu t'inscris dans ma mémoire
Tu ériges mon espoir
Et je ne sais plus qui de nous parle,
Tout ton silence fait tant de vacarme

 

 

Et je ne sais plus qui de nous choisit
Qui de nous écrit
Dans mon désir je puise
Dans mon désir je m'épuise

Je te sens surgir en mille lieux, au cœur de moi, en plein milieu
Omniprésent, silencieux, exigeant, douloureux, sans relâche amoureux
Je te devine, tu te dessines, tu t'imprimes dans ma mémoire en creux
Je te parle, tu me charmes, tu regardes, tu vois à travers mes yeux

Tu chemines sur ma raison, tu montres à quel point je t'appartiens
Tu désignes les faux-semblants, je rebondis sur ces regards qui ne sont pas tiens
Tu m'habilles d'un rien, tu me déshabilles surtout, je ris d'un rien, je souris surtout
Nous habitons nos riens, nous annihilons un à un nos tout

Ensemble nous voyellons, nous cueillons des étoiles et des perles
Nous renaissons de plaines en pluie, d'océans en rivières
Tes yeux surveillent le silence tout autour de mon ventre
Tu me frôles, je me dévide, contre toi je tremble et me recentre

La chair de mes fruits mûrit dans ton souffle, patiente
Tu me bois noyée, sucrée, chaude et fondante
J'étreins un à un tous tes nuages
Tu te glisses en moi d'orage en orage.

Tes mains essoufflent mes seins
Tes reins épousent les miens
Tout mon corps se distille
Calice, pistil, étamines

Sépales, pétales, tout s'envole
pâles corolles
Tout résonne, tout carillonne
Tout sonne

En diffus angélus
Tout rayonne
Tout horizonne
La même latitude

 

 

 


Tout se rejoint
Tout s'étreint
Tout est plein
Tout est serein

Je te tutoie
Toi
Je me rudoie
De mes seuls doigts

Tu me baises
Et tu me désertes
Tu m'habites
Et tu me vides.

Tout me laisse
Tout se dresse
Quoique je fasse
Toute à la masse

Toute à la messe
Mes seins mes fesses
Toute à la masse
Toute à ma masturbation...

Ensemble nous voyellons
Nous cueillons...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V.V

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